Toute rupture, qu’elle soit personnelle ou professionnelle peut parfois s’avérer difficile à bien des égards. Par respect pour votre employeur et pour partir en bonne entente, il est judicieux de respecter certaines règles. Bien qu’elles ne soient pas obligatoires, elles sont vivement recommandées! Emplois Compétences vous dit tout sur la marche à suivre :
1. Formuler son départ oui, mais comment?
Un départ marque un tournant dans la vie de l’employé, mais ne perdez pas de vue qu’il affecte aussi le fonctionnement de l’entreprise. De ce fait, demandez à rencontrer votre responsable direct et formulez clairement et sans équivoque votre décision de partir. Mieux qu’un bruit de couloir, cette rencontre est essentielle pour chacun d’entre vous : elle ne laissera pas de place au doute quant à votre volonté de quitter l’entreprise.
Libre à vous d’évoquer les raisons qui vous poussent vers la sortie, mais par respect pour votre employeur, offrez-lui un délai de prévenance raisonnable lui permettant de s’organiser plus facilement.
2. L’écrit, un support à ne pas négliger
Bien qu’il ne soit pas indispensable, un écrit vient renforcer l’absence d’ambiguïté puisque vous y inscrivez noir sur blanc votre décision de partir. Il vous prémunira de tous problèmes ou malentendus par la suite. Il n’est pas nécessaire de donner trop de détails dans cette lettre, mais il est bon d’y formuler votre choix de partir et de formaliser les conditions dans lesquelles vous allez quitter votre poste.
On peut aussi y notifier une durée de préavis. Notez que la Loi sur les normes du travail n’oblige pas le salarié à respecter un préavis de départ (CNESST, 2021)1. Nous y reviendrons plus bas.
Enfin, l’écrit vous laisse aussi l’opportunité de remercier votre employeur. C’est l’occasion de vous montrer disponible et accessible pour faire en sorte que la transition se passe pour le mieux.
3. Le préavis de départ
Nous l’avons évoqué plus haut, l’annonce d’un départ s’accompagne d’un préavis qu’il n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé de respecter. Vous aurez tout à y gagner pour la suite! Là aussi, il n’y a pas de formalité, mais le Code civil du Québec prévoit que « Le délai de congé doit être raisonnable et tenir compte, notamment, de la nature de l’emploi, des circonstances particulières dans lesquelles il s’exerce et de la durée de la prestation de travail » (art.2091 du Code civil du Québec)2.
En règle générale, il respecte un délai de 2 semaines.
Il est dans votre intérêt de vous y conformer et pour cause : ne pas se présenter du jour au lendemain à son poste ne vous apporterait rien de bien positif. En effet, n’espérez pas partir avec une quelconque recommandation dans ces conditions. Vous nuirez à votre image et tous les efforts que vous avez mis en place pourraient en être vivement affectés. Par ailleurs, il est courant au Québec qu’un nouvel employeur demande à avoir des références de vos anciens emplois. Il pourrait donc vouloir contacter votre ancien employeur.
Par conséquent, bien que délicate, l’annonce de son départ à son supérieur ne doit pas être une source d’angoisse ou de conflit. Si elle est organisée et clairement formulée, chacune des parties a tout à y gagner : le salarié dans la poursuite de sa vie professionnelle et l’employeur pour l’organisation de la transition entre ses équipes.
Si jamais vous souhaitez vous lancer dans une nouvelle opportunité professionnelle, Emplois Compétences affiche régulièrement des offres d’emploi à pourvoir par différentes organisations. Vous pouvez également déposer votre candidature spontanée et nous vous aviserons si un poste correspond à votre profil.
Sources :
1 CNESST (2021) « Licenciement, mise à pied, congédiement et démission », [en ligne] https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/conditions-travail/fin-demploi/licenciement-mise-pied-congediement-demission
2 Publications Québec (17 mai 2023) « CCQ-1191, article 2091 du Code civil du Québec », [en ligne] https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/CCQ-1991